Le rocher d’Uluru (photo ci dessus) est l’un des emblèmes de l’Australie. Une espèce de grosse pierre au milieu de nulle part, en plein territoire aborigène. Je vous l’avais déjà dit mais le « problème » aborigène est particulièrement complexe. Après avoir été chassé de leurs terres ancestrales par les colons de la couronne britannique (à la base essentiellement des bagnards), les terres ont été en partie rendues aux aborigènes. Le parc national d’Uluru est donc désormais propriété des aborigènes. Aujourd’hui, les aborigènes possèdent environ 50% des terres (essentiellement des vastes immensités désertiques) et représentent un peu plus de 2% de la population australienne. Mais ils n’ont, par exemple, le droit de vote et la citoyenneté australienne que depuis 1967 !
Mais honnêtement, c’est difficile de les considérer comme « nous ». Mon propros est assez choquant, je l’avoue, mais ils ne sont vraiment pas comme nous ! Physiquement d’abord. Ils sont très sombres, un gros nez plat, une mâchoire protubérante et une très grosses tête par rapport au reste du corps. En les voyant, on se demande vraiment si l’espèce a évolué depuis l’homme de Neandertal. Et puis, leur mode de vie est en complet décalage avec nos modes de vie occidentalisés. Là-dessus ils n’ont peut être pas tord mais on a l’impression qu’ils refusent tout progrès et se trouvent de facto pour beaucoup en marge de la société. L’important pour eux est d’écouter la nature et de vivre en harmonie avec elle, en suivant un certain nombre de lois transmises par oral de génération en génération. C’est d’ailleurs une des choses assez frustrante dans leurs traditions. En effet, certaines traditions ne peuvent être transmises qu’à des gens avertis. Du coup, la moitié de la signification d’Uluru par exemple ne peut pas être expliquée aux touristes. Uluru est un site sacré pour les aborigènes (les Anangu ici) et, sans que cela soit interdit, la montée en haut du rocher est fortement déconseillée. C’est assez marrant de voir les panneaux qui expliquent que ce site est sacré pour les aborigènes et qu’ils nous demandent de ne pas monter, mais sans l’interdire... Nous sommes donc bien évidemment montés dessus avec JM et nous avons vaillamment fait nos gros besoins en haut du sommet en chantant la marseillaise. Tout pour la déconne quoi !
Non, on s’est juste contenté d’un coucher de soleil, d’un lever de soleil et du tour du monolithe (une petite dizaine de kilomètres). Le rocher s’est formé par accumulation de sédiments (cette région était auparavant sous le niveau de la mer !) puis retrait de la mer. Etant plus dense que le reste de la région, l’érosion a été beaucoup moins rapides qu’aux alentours.
Au niveau des émotions, je dois avouer que je ne savais pas trop à quoi m’attendre d’un rocher planté dans le désert mais tout le monde disait que c’était dingue. J’ai donc été un peu déçu au final même si ça reste impressionnant.
Le site autour d’Uluru comprends un autre ensemble de rochers (Kata Tjuta / mont Olga), qui sont aussi assez beaux et où des balades sympathiques sont proposées.
Départ ensuite, toujours avec notre Toyota Corolla, vers King’s Canyon, 300 kilomètres au Nord-est.
Et vu qu’on commence à l’aimer notre tuture, on avait décidé de se faire une nuit à la belle étoile (dans la voiture quand même parce que la température descends vers 3-4° la nuit). On s’est pour cela installé sur une aire de parking (camping interdit bien entendu…), équipé de barbecue fonctionnant au gaz. C’est un truc canon en Australie. Tout est pensé pour le voyageur ! On s’est donc fait un bon hot-dog au barbecue avant de nous installer tranquillement dans la voiture pour une nuit finalement assez bonne. Un petit film sur l’ordi, posé sur la console à l’avant, une observation d’un couple de dingos à la nuit tombée et extinction des feux vers 20H30… Au taquet pour partir en balade dès le matin venu, dans ce Canyon. Là encore je fais le blasé, mais c’est vrai que j’en ai vu du plus impressionnant comme Canyon, mais les 100 mètres d’aplomb font quand même leur petit effet. L’occasion quand même de nous amuser sur quelques photos, devant des touristes un peu hallucinés !
ET puis j’ai quand même fait une très belle rencontre dans ce canyon. J’étais tranquillement en train de me balader et elle est passée devant moi, habillée dans une superbe robe grise qui laissait deviner des cuisses bien galbées. Elle avait l’air, en passant, de m’inviter à la suivre jusqu’au bout du monde. Je l’ai donc suivi à distance pendant 10 secondes avant qu’elle se tourne. On a échangé un long regard afin de sonder les intentions de notre vis-à-vis puis elle s’est approchée de moi jusqu’à se trouver à portée de mes bras, de mon torse, de mon visage. De près, elle était encore plus belle. Gracieuse, svelte, légèrement maquillée autour des yeux et je sentais qu’elle ne demandait que du contact. Mais au moment où je lui ai tendu la main, elle s’est volatilisée en se précipitant dans le ravin…
Je vous présente donc Brigitte, la pigeon locale.
C’était vraiment dingue ! J’étais allongé par terre en train de la shooter à 20 centimètres et elle ne bougeait pas ! Sinon, niveau faune sauvage, toujours pas de Kangourou depuis ceux aperçus en bord de mer… Grosse déception. Aujourd’hui, on a quand même vu des chevaux sauvages, magnifiques de fougue et de puissance. On est descendus pour voir un totem en bord de route fait par les voyageurs déposant une affaire et un cheval était là. J’ai essayé de m’approcher pour lui donner un pain de hamburger qu’il nous restait du barbeuk de l’avant-veille, mais impossible de l’approcher. Il galopait de gauche à droite avec une fougue incroyable. C’était vraiment magnifique. Pour revenir au totem, c’était très marrant, il y avait de tout, pendant de l’arbre mort. Des chaussures, des soutifs, des colliers, des roues, des chaises de campings… Nous avons déposé pour notre part un sac « aéroport de Paris ». Cette route, reliant King’s Canyon et Alice Springs en tout cas, nous a donné ce que l’on attendait de l’outback australien ! 150 km de routes de terre et de sable. Je me suis régalé sur la conduite, à sentir la voiture glisser sur le sable ou à 2 doigts de s’enliser dans un passage de gué ! Et puis on s’est bien marré à faire des séances rallye. Dérapage au frein à main et passage à fond dans un lit de rivière afin d’éclabousser partout ! Des vrais gosses en train de jouer à un jeu de Rallye sur console ! On a du croiser 10 voitures au total et à chaque fois, les gens se saluent ! Très bon esprit et paysages très beaux avec cet ocre superbe ! par endroits, ça ressemblait à des paysages de Provence, autour de Roussillon.
Tout ça pour arriver à Alice Springs, ville CAUCHEMARDESQUE ! Déjà, je pensais arriver dans une grande ville hors, on parle d’une ville de 25 000 habitants, perdues dans le trou du c.. de l’Australie, soit plus petit que Nogent sur Marne… La ville est composée à 30% d’aborigène. Je ne reviendrais pas sur eux (ils sont bizarres), mais ici TOUT LE MONDE est bizarre ! Tu sens vraiment l’Australie profonde, peuplée d’anciens bagnards. Flippant ! Ca fait 1 semaine que je veux m’acheter un jean car le mien, en plus de puer le caca (les jambes maculées de bouse suite à accident de marche), commence à être obscène au niveau des fesses avec 2 trous (oui, en plus du 3ème…) qui grandissent chaque jour. Direction donc le centre commercial. On est samedi, et il est 17H. Et ben tout était fermé. Alice Springs, ville morte ! Sortie au pub le soir, et ambiance d’enterrement avec des gens bizarres partout… Bref, ça donne pas envie de rester trop longtemps ici !! Ca tombe bien, départ ce dimanche 18 juin pour la côté est et la grande barrière de corail, à Cairns !
On est le 17 juin à l’heure ou j‘écris et ça fait pile poil 6 mois que je suis parti. C’est fou comme ça passe vite. Plus que 3 mois… C’est pas assez !
Effectivement, les aborigènes font parfois un peu pitié, quand on les voit se faire virer comme des malpropres des bars parce qu'ils sont trop torchés...
RépondreSupprimerSinon, si vous avez l'occasion, allez voir un match de foot australien, c'est assez marrant, bien qu'un peu long...
Je passerai sur vos exploits avec la voiture... tu sais bien ce que j'en pense!
RépondreSupprimerJe trouve tes photos très belles, avec cette couleur ocre que j'adore (elle me fait penser aux cheveux roux!).
Justement, moi aussi j'ai remarqué hier que cela faisait pile 6 mois que tu es parti...
Bonne continuation et bises à tous les deux
Eh oh tu vas me faire le plaisir de laisser Brigitte tranquille!! Non mais!!
RépondreSupprimerSalut beau gosse !
RépondreSupprimerUn petit coucou d'Issy les Moulineaux 4ème étage avant le grand déménagement au 2ème étage !
J'ai un max de retard dans le suivi de tes pérégrinations, mais je vais me faire une session de rattrapage, ça a l'air trop dingue l'Autralie !
Have fun, bises aux aborigènes !
PS : ramène des produits Aesop, le top du soin made bio in Australy ;-)
Ai-je vraiment besoin de signer mon message après ça ?! :-)
Sandrine
J'adore vos photos à la con!! Qui a eu l'idée de faire des pompes torse nu sur ce gros rocher ??? Exceptionnel!
RépondreSupprimerSinon, Brigitte, la cuisse galbée??? tu plaisantes! Va falloir la faire venir à la gym suédoise!!! Ca va la calmer direct!
Bises
CAro
Mec, toute la bande de Wato tient à te prévenir : si tu te remets à insulter notre bonne vieille ville de Nogent-sur-Marne (où Mistigriff est ouvert même le dimanche matin! ah!), on va te retourner ta race ok?
RépondreSupprimerManu!