samedi 31 juillet 2010

Polynésie française - Bora Bora

Le jour le plus long ou le jour qui compte double ! L’avantage de faire le tour du monde dans ce sens là, c’est qu’on gagne un jour ! J’ai donc eu le droit à deux 28 juillet ! Et j’ai voyagé dans le temps.

Je suis parti de Sydney le 29 à 6H du matin et suis arrivé à Tahiti le 28 à 9h du soir !! Et là, autant la phrase est marrante, autant il y a un mot qui fait rêver dedans : TAHITI !! Retour au Fenua pour moi après une première visite en 2005 lorsque Mathieu et Estelle (pour ceux qui ont râté les épisodes précédents : mon frère et sa gizesse) y vivaient. A peine posé le pied à terre que j’ai eu une grosse pensée pour eux. Mais si Tahiti fait rêver, Tahiti n’est pourtant pas l’île la plus sympa dans les plus de 100 îles / atolls que comptent la Polynésie Française. Après Rangiroa, Rurutu et Moorea en 2005, c’était au tour de la perle du pacifique cette année : Bora Bora ! Encore du nom qui fait rêver, je sais, c’est énervant ! Enfin, j’ai quand même failli ne pas y arriver. Alors que je cherchais un hôtel près de l’aéroport (vol pour Bora le lendemain matin), j’ai eu le malheur de prendre une ruelle sombre et de passer la dépassé la porte de l’hotel de quelques mètres. Je suis alors arrivé en territoire hostile et un gros gros chien est venu me rappeler à l’ordre, tous crocs dehors, à me courser sur une pente à 30° alors que j’avais mes 23 kg de sacs sur le dos et le ventre !


Il a été sympa, il s’est quand même arrêté quand j’étais à hauteur de l’hôtel mais j’ai eu une bonne frayeur ! L’autre frayeur a été quand le réceptionniste m’a annoncé le prix de la nuit dans son motel pourri : 100€… Gloups bienvenue en Polynésie française ! Devant ma mine déconfite, il a été cool et m’a indiqué le nom d’une pension, à 100 mètres où j’ai finalement trouvé mon bonheur (2300 francs pacifique quand même (je dois checker le taux de change)).

Et me voilà arrivé à Bora Bora. Et je peux vous dire que dans l’avion, ça sentait l’amour ! Que des petits couples fraîchement mariés prêt à consommer leur nuit de noces… Et moi et moi et moi… En tête à tête avec moi-même !Pas de bord à bord à Bora Bora ! Malgré des vahinés charmantes...




L’aéroport ressemble à tous les petits aéroports de Polynésie : une piste sur un motu (un îlot), un « terminal » construit de bric et de broc, des cocotiers, et la mer. Bleue, verte, parfois presque blanche ! On y est, un petit coin de paradis se trouve bien ici. Départ à la pension (pas donnée là encore) où je passerai les 3 nuits (le Vaite Lodge, très sympa). Et départ immédiat en balade pour gravir le 3ème mont le plus haut de l’île, le mont Popoti. Impressionnant hein ?? Pas trop de neige éternelles ici puisqu’il culmine à 261 mètres au dessus du bleu… Autant dire que la balade n’a pas duré 5 heures, mais la vue était magnifique avec un panorama quasiment à 360° sur l’île principale (au centre du lagon), le lagon, ses motu autour et son récif de corail. La grimpette dure 35 minutes mais je suis resté une bonne demi-heure au sommet, à « kiffer ma race ».

L’après midi, première plongée, et franchement, la grande barrière de corail à côté c’était de la gnognotte ! JE me suis mis dans l’eau et je voyais parfaitement le fond, 15 mètres plus bas. Une visibilité de malade (dans les 40 – 50 mètres) ! Et je me suis régalé ! Le moniteur encadrant 2 plongeurs moins expérimentés, il m’a dit de descendre en premier donc j’ai eu 4 minutes au fond, seul avec les poissons et c’était incroyable parce que les poissons s’approchaient incroyablement près (je pense qu’ils sont un peu trop nourris par l’homme). Je me suis retrouvé, seul dans l’eau avec peut-être 30 poissons, tous plus beaux les uns que les autres, en train de m’observer à 10 cm de distance. C’était presque flippant !!!

L’occasion de spoter un premier petit sharky (pointe noire) d’environ 1 mètre qui passait à 20 mètres. Mais le clou de la balade sera sans conteste la rencontre avec un énooooorme requin citron de plus de 3 mètres de long, qui était vraiment énorme et qui, pour le coup, est vraiment passé pas loin (genre 4 mètres)! Il nous a tourné autour pendant une dizaine de minutes en s’éloignant puis en revenant ! C’est clairement le plus gros requin que j’ai vu en plongée ! Impressionnant mais pas trop flippant parce que ses mouvements étaient calmes (et que je sais que les poissons citrons sont pas agressifs). Encore que quand il a été le plus proche, je n’ai pas été mécontent qu’il n’approche pas beaucoup plus !! Malheureusement, je n’ai pas de photos. Je ne crois pas que le centre loue des appareils. C’est con, car y’a vraiment moult clichés à faire !! L’avantage, c’est que si les prochaines plongées sont pourries, je peux encore vous bullshiter ;-)
(requin citron)

Et là je reviens des plongées suivantes et sans Bullshit, c’était encore dingue ! 2 plongées prévues le matin. Et c’est surtout la première qui a envoyé du fatty fat. Moult, mais alors moult requins ! Et des curieux qui restent à côté, te tournent autour, s’approchent (1 mètre) ! J’ai adoré !!! Ceux là étaient plus petit que le citron de la veille mais c’était quand même du 1 m / 2 m selon qu’il s’agissait de requins pointes noires ou de requins gris. On s’est retrouvé à un moment encerclés par 6 requins qui nageaient autour. Kiffant ! J’ajoute à cela tortues, et toute sorte de poissons multicolores ! La 2ème plongée était moins bien car les raies léopards nous ont lapinisés (posé un lapin quoi) et n’étaient donc pas au rendez vous.
(requin gris)


Niveau météo par contre, c’est la cata. Il pleut !!! Ca devrait être interdit dans ce genre de destinations ! J’espère que ça va pas durer parce que j’ai pas beaucoup de temps ici moi !!!

Allez, à bientôt !

mercredi 28 juillet 2010

Fin et Bilan Australie

Hi Mates !


Et oui, ça commence à dater le dernier post. Il faut dire que j’ai un peu fait la grève du shooting ces derniers jours (donc les photos sont celles de JM prise tout au long du trip). Juste les auto-portraits quotidiens et basta ! Il faut dire qu’il n’y a rien eu de spécialement beau à shooter et qu’en plus, on s’est tapé une météo dégueulasse depuis 1 semaine ! Enfin, on n’a pas rien fait pour autant ! Après l’expédition croco, nous sommes retournés à Cairns pour partir en croisière de 2 jours et 1 nuit sur la grande barrière de corail au large de Cairns ! L’occasion pour moi de découvrir de plongée et pour JM de faire sa première initiation ! Côté temps, comme annoncé c’était un peu morose donc on n’a malheureusement pas pu profiter des terrasses du bateau entre les plongées pour faire bronzette.

On a déjà été content d’arriver sur le bateau sain et sauf. En effet, pour arriver sur le gros bateau où on dort, il faut prendre un plus petit bateau qui fait la navette depuis Cairns. Et avec 30 nœuds de vents, la mer était bien déchaînée ! Concours de galettes à l’arrière du bateau dès la 5ème minute de mer pour un trajet de 2 heures… Très bonne idée d’avoir acheté des petites pilules sinon j’étais bon pour participer également au nourrissage des poissons… En tout cas, ça secouait pas mal ! Et sur certains coups, on ne faisait pas les malinous. A côté de nous, il y avait une brésilienne qui a passé les 2 heures du voyage à dire des prières… Ambiance !

Une fois sur le bateau, sur Moore Reef, et après avoir pris possession de notre cabine, c’était la course aux plongées. Pour ma part j’en avais 6 de prévues pendant les 2 jours. Et à ma grande surprise, ici on plonge sans moniteur dès lors que l’on est « certifié » ! J’ai donc inauguré mes plongées sans mono et ça fait un peu bizarre au début. C’est quand même confortable d’avoir un mec à suivre et de ne pas avoir à se soucier d’orientation ! Et puis, comme j’avais un peu peur de me perdre et de finir à 500 mètres du bateau, je la jouais safe et j’ai du plonger toujours autour du même récif rond en faisant le tour 15 fois !! Mais c’était très sympa au final de plonger comme ça. Et vu que j’étais un des plus expérimentés, je prenais un peu le lead des plongées donc c’était cool !

Niveau poissons, un peu de déception puisque pas de sharky à me mettre sous la dent… Une malheureuse tortue et les habituels poissons tropicaux mais rien de gros. C’est clairement mes moins bonnes plongées depuis que j’ai commencé. Il faut dire que je n’avais pas plongé n’importe où non plus (Polynésie française, Thaïlande, Indonésie). Et là, l’eau m’a paru assez froide (24° quand même) par rapport aux autres !

Quand à JM, il s’est donc dépucelé de la plongée, avec 2 initiations à des profondeurs de 10-12 mètres, donc de quoi largement profiter. C’était top en plus parce qu’il a pu avoir un mono pour lui tout seul les 2 fois. Après une petite phase de panique à la première descente (c’est vrai que c’est un peu flippant au début la respiration), je crois qu’il a bien kiffé les plongées et ce n’est pas impossible qu’il ait choppé le virus l’asticot !

Au global c’était sympa mais ça aurait été génial avec un beau temps…

Au retour à Cairns, impossible de quitter la ville car impossible de trouver une voiture de location. On a donc du rester en ville plus longtemps que ce que l’on souhaitait. L’occasion de continuer à profiter de la vie nocturne animée de Cairns. Concours de t-shirt mouillés (héhéhé), coyotte girls dansant sur le bar, boite – restaurant où tout le monde danse sur les tables, et bien entendu, groupes live. En fait, on a vu 1 mec environ 6 soirs, et qu’on a retrouvé, au hasard dans 3 bars différents. Je peux vous dire qu’on commence à connaître sa playlist par cœur ! Un autre groupe nous a régalé avec un « killing in the name » de folie ! Mais tous reprenaient à peu près les mêmes chansons (better man de pearl jam, sex on fire des Kings of Leon (le gros gros tube ici !), 500 miles des proclaimers, Kryptonite de 3 doors down) ! Donc ça reste les chansons de nos vacances !

On a finalement réussi à trouver une caisse le lundi mais on devait être à Brisbane le mardi. On a donc du rouler non stop le long de la cote, sans pouvoir profiter et visiter. C’est un peu le gros regret, mais on a pas pu faire mieux. On a donc avalé les 1700 bornes en 2 jours, ce qui nous a laissé le temps de visiter Brisbane, la 3ème ville du pays, en 3 heures… Un peu short mais sympa malgré tout. La ville est hyper jeune et tout est mis en avant pour avoir une bonne qualité de vie. Par contre, historiquement et architecturalement, c’est pas terrible (un peu le problèmes des pays n’ayant « que » 150 ans d’histoire). En tout cas, on aura roulé environ 6000 kilomètres sur l’ensemble du trip !

Avion ensuite de Brisbane à Sydney et sortie avec Angelsa chez qui nous logeons. Grosse Grosse soirée pour le coup ! Petit concert des scissor sisters pour se chauffer, dans une ambiance très très gay, puis on file, sans avoir diné, à King’s cross pour trouver un bar animé le mardi soir (pas évident). Le reste de la soirée a été fat, entre teapots, shots, U2, danse, et équipage d’ettihad airways qui nous a régalé toute la soirée !

Autant dire que ce matin, le réveil a été dur ! Il va me falloir un peu de temps pour éliminer les excès de l’Australie je pense (fast foods à gogito, et boissons alcoolisées consommées néanmoins avec modération…).

Place maintenant au traditionnel bilan mais qui va aller vite parce que je fatigue et que vous aussi probablement !

NOURRITURE (5/10) :

Très dur de noter la bouffe ici, vu toutes les cochonneries qu’on a pu manger pendant le trip… Chips au fromage, twix, burgers (Hungry Jacks, McDo) ont constitué la base de notre alimentation. Mais j’aime bien la junk food donc un petit 5 parce que c’est quand même pas une nation de fin cuistots…


FEMMES (7/10):

On trouve vraiment de tout en Australie. De la bombasse, mais aussi des régiments de femmes moins gâtées par la nature. Mais ce qui est sympa en tout cas c’est les tenues de ces dames pour sortir. Aucun problème pour s’habiller hyper sexy parce qu’ici, les nanas ne se font pas emmerder du tout ! Donc une note correct mais pas dingue parce que j’ai quand même été un peu déçu.

MONUMENTS (1/10):

Si c’est ce qui vous intéresse, il faut passer son chemin. L’australie, c’est une destination faune et flore et paysages, mais pas du tout monuments. Le seul vraiment connu (l’opera de Sydney) m’a en plus pas mal déçu…

PAYSAGES (8/10) :

Gros potentiel paysage ici. Entre les régions désertiques de l’outback, les cotes, les forets tropicales, les montagnes enneigées, il y a vraiment de quoi se régaler !



POPULATION (7,5/10) :

Les Aussies ont le « mateship » en eux. Tout le monde est cool et pas agressif. C’est vraiment sympa ! On voit qu’ils ont une bonne qualité de vie. Donc à part 2 ou 3 connards, les australiens sont vraiment agréables à cotoyer. Le No Worries est vraiment l’expression nationale et ça les qualifie bien je trouve.

INFRASTRUCTURES (FACILITE DE TRANSPORT, ACCES INTERNET) (9/10) :

RAS. Internet est pas hyper rapide mais globalement c’est cool. J’aurais pu réduire la note à cause de l’état de certaines routes mais c’est ça qui donne aussi du charme au pays !

NOTE GLOBALE : La moyenne utilisant les coefficients de ces 6 paramètres conduit à 6/10, un peu plombé par la note des monuments.

Globalement mon ressenti du voyage ressort plutôt à 7/10.

Côté budget, l’Australie fait assez mal !! Même en étant back packer, difficile de s’en tirer à moins de 100 dollars australiens par jour (65 euros).

Nombre de photos prises : 750 donc assez peu pour 3 semaines.



Globalement ce que j’ai aimé en Australie :

- L’immensité du pays et le nombre de choses à voir

- Les routes de l’outback

- La cool attitude des aussies

- La facilité pour voyager et trouver des bons plans

- La vie nocturne

Ce que j’ai moins aimé :

- La situation des aborigènes et leur place dans la société

- Les australiens sont trop costauds

- Avoir besoin de l’ID pour entrer en boite !!

- Où sont Kangourous, koalas, et casoars ???!!! 2 kangourous vivants (environ 100 de morts) en 6000 kilomètres de route… Je crois qu’on s’est bien foutu de notre gueule !

Au programme de la suite du voyage, JM est reparti cet après-midi pour Paris. C’était vraiment cool de passer du temps avec lui. Le voyage ici sans lui aurait été bien moins fun. Quant à moi, départ demain matin pour Tahiti !!! Oui, je sais c’est énervant ! Mais j’y reste qu’une nuit si ça peut vous rassurer… Puisque je pars directement après pour Bora-bora !!! Héhéhé ! Lors de mon voyage en 2005, je n’avais pas pu y aller donc là c’est banco ! 3 jours de plongée, visites, sable chaud, lagon et cocotiers… Je posterai mouuuuuuuuuult photos of course !



Gros bisous à tous et encore merci à Angelsa pour son accueil!

PS : j’ai craqué aujourd’hui et coupé les cheveux après 6 mois de pousse… Ca devenait vraiment dur à gérer ! Mais je suis quand même bien mieux les cheveux courts. Le look surfeur, blond cheveux longs, c’est pas pour moi…

jeudi 22 juillet 2010

Cote Est - Cairns - Cape Tribulation - Port Douglas

Suite du périple Australien avec l’arrivée sur la côté Est, et plus précisément à Cairns. Cairns est situé au dessus du tropique du Capricorne, du coup, le climat y est plutôt agréable et on a pris 5°C par rapport à Alice Springs. Il fait maintenant 25°C avec un taux d’humidité assez élevé. Autant dire que l’hiver australien est vraiment très très rude !!!


Que dire de Cairns. Il n’y a pas grand-chose à faire, à part faire la fête, bronzer et prévoir des aventures (c’est la capitale australienne de la chute libre et de la plongée). Ah si, on commence à voir l’aspect sauvage de l’Australie. Un arbre infesté de perroquet et une autre Banian abritant des centaines de chauves-souris visibles en plein jour. Hallucinant !



On a donc atterri dans une auberge de jeunesse connue pour être le lieu de sortie incontournable de Cairns. Après 2 soirs de fête mais sans trop d’excès, départ pour le nord et le cap tribulation. Là bas aussi, la mer est partout. On devrait être content de ça mais ici la mer est source de frustrations… En effet, elle n’est pas très baignable. Pas à cause de la température (elle est assez chaude), mais à cause de la vie sauvage ! L’état du Queensland est un des endroits dans le monde ou on trouve des crocodiles d’eau douce et d’eau de mer. Donc les eaux côtières et notamment près des estuaires sont infestées de crocodiles. Et quand ce n’est pas les crocodiles, c’est les « box jellyfish ». Grosso modo des méduses dont la piqure peut être mortelle en 15 minutes… Ce n’est pas la saison (surtout de Novembre à Mars) mais il y en a quand même et ce n’est quand même pas très rassurant ! Les locaux par exemple ne se baignent pas plus profond qu’aux genoux dans la région et il y a du vinaigre à disposition sur les plages!!

Mais comme on est des foufous avec mon JM, on a décidé de risquer quand même nos vies. On arrive à l’auberge du cape tribulation vers 15H. Idéale pour une balade sur la plage. La nana nous indique le chemin sur une carte en nous mentionnant les points à crocos. Notamment une petite rivière à traverser au niveau de la plage. Il est 15H30 quand on arrive à la rivière en question. 15 cm d’eau transparente, autant dire qu’on verrait le croco arriver (certains mâles peuvent atteindre 7mètres…). On traverse, serein et on poursuit la balade, en bord de mer et en passant par des mangroves.

Retour par le même chemin vers 17H30 avant la tombée de la nuit. Et là c’est le drame. La mer étant montée, le petit cours d’eau de tout à l’heure s’est bien transformé. De 5 mètres, on est passé à 50 mètres et la transparence est devenue douteuse. Après s’être regardé, on décide quand même d’y aller. On avance et on commence vraiment à s’enfoncer bien au-delà des genoux préconisés. Arrivés à l’eau à l’entre-jambes et sans aucune visibilité, 2ème regard pour savoir ce qu’on fait… Demi-tour ou on continue alors qu’on n’a pas fait la moitié et qu’on commence à être bien mouillés… Comme on est des bons débiles, on décide de continuer mais franchement, on n’en menait pas large du tout ! Eau jusqu’au nombril et aucune chance de voir le crocodile s’ils approchent… On se met à franchement à courir dans l’eau, séance d’aquagym gratuite… Au bout de 40 mètres, on a été franchement soulagés de voir le sable à nouveau et l’eau redescendre aux chevilles !!! On en a rigolé toute la soirée mais dans l’eau, on se sentait VRAIMENT vulnérables !

La plage est assez sympa avec des arbres qui poussent dans l’eau. Au milieu du sable on a vu des traces bizarres (3 grosses griffures répétées plusieurs fois)… Par discussions ce soir, on a compris qu’il s’agissait de Casoars ! C’est un animal hyper rare qui est présent ici. Ca ressemble à une grande Autruche (2 mètres), plein de couleur. Et c’est aussi agressif ! Coups de boule et griffes immenses… Bref, on se fait une session Koh Lanta. Combien de temps va-t-on survivre !?


Vu qu’on avait pas vu de crocos pendant notre traversée, on a été faire une croisière d’une heure sur un fleuve se déversant dans l’océan. Il y vit 25 crocodiles et on a pu en spoter 4. Dans les 3 mètres chacun (c’était des femelles), et pas très actifs globalement. Un peu flippant en tout cas le peu de contraste entre l’animal et la boue sur laquelle il se repose… Avec du recul, on a été très… inconscients sur l’épreuve de la traversée… Les voir en chair et en os donne des frissons dans le dos…


L’après midi, départ du cape tribulation direction le sud ! Arrêt à Port Douglas, au dessus de Cairns, et rendez vous direct au Yacht club de la ville. Oui, on a pris des gouts de luxe. On a échangé les auberges de jeunesse pour les yacht clubs… En vrai, le yacht club (il parait que c’est pratiqué partout dans le monde) organise tous les mercredi à 16H des sorties en mer gratuites. Les membres du club font ça pour faire gagner de l’argent au club (on consomme des bières et on dine ensuite au resto du club). On s’est donc inscrit, en même temps qu’une bonne cinquantaine de personnes en sachant que tout le monde n’aurait pas de place… Coup de chance ou fruit de notre bogossitude (dédicace à Mickael Vendetta), on a été choisi en premier pour faire partie d’un équipage. Un catamaran de 9 mètres, assez sympa !! Et un équipage 100% masculin (2 skippers et 5 participants) et des skippers très… gays ! On comprend mieux le choix ! En tout cas, Ian et Ron étaient hyper sympas et on a passé 2 bonnes heures à voguer sur l’océan. On a pu tenir la barre et tenir bon le vent et c’était vraiment cool, mais si un peu mouillant (c’est un peu le problème avec la mer).

Après un diner au yacht club, retour à l’auberge, petite sortie en ville et dodo. On nous annonce une météo capricieuse jusqu’à la fin du séjour donc il faut qu’on s’organise au mieux.

Bise à tous et spécialement à tous les commentaires qui m’ont bien fait marré ces derniers jours (Sandrine, Caroline, Cécile, Fransua, Anna, et tous les autres) ! J’en redemande !!!!!

dimanche 18 juillet 2010

Uluru – King’s Canyon – Alice Springs

Nous voilà dans le cœur de l’Australie. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que le cœur de l’Australie bat dans les régions les plus reculées du pays. Uluru (ou Ayer’s rock) tout d’abord, puis King’s Canyon avant d’arriver à Alice Springs.


Le rocher d’Uluru (photo ci dessus) est l’un des emblèmes de l’Australie. Une espèce de grosse pierre au milieu de nulle part, en plein territoire aborigène. Je vous l’avais déjà dit mais le « problème » aborigène est particulièrement complexe. Après avoir été chassé de leurs terres ancestrales par les colons de la couronne britannique (à la base essentiellement des bagnards), les terres ont été en partie rendues aux aborigènes. Le parc national d’Uluru est donc désormais propriété des aborigènes. Aujourd’hui, les aborigènes possèdent environ 50% des terres (essentiellement des vastes immensités désertiques) et représentent un peu plus de 2% de la population australienne. Mais ils n’ont, par exemple, le droit de vote et la citoyenneté australienne que depuis 1967 !

Mais honnêtement, c’est difficile de les considérer comme « nous ». Mon propros est assez choquant, je l’avoue, mais ils ne sont vraiment pas comme nous ! Physiquement d’abord. Ils sont très sombres, un gros nez plat, une mâchoire protubérante et une très grosses tête par rapport au reste du corps. En les voyant, on se demande vraiment si l’espèce a évolué depuis l’homme de Neandertal. Et puis, leur mode de vie est en complet décalage avec nos modes de vie occidentalisés. Là-dessus ils n’ont peut être pas tord mais on a l’impression qu’ils refusent tout progrès et se trouvent de facto pour beaucoup en marge de la société. L’important pour eux est d’écouter la nature et de vivre en harmonie avec elle, en suivant un certain nombre de lois transmises par oral de génération en génération. C’est d’ailleurs une des choses assez frustrante dans leurs traditions. En effet, certaines traditions ne peuvent être transmises qu’à des gens avertis. Du coup, la moitié de la signification d’Uluru par exemple ne peut pas être expliquée aux touristes. Uluru est un site sacré pour les aborigènes (les Anangu ici) et, sans que cela soit interdit, la montée en haut du rocher est fortement déconseillée. C’est assez marrant de voir les panneaux qui expliquent que ce site est sacré pour les aborigènes et qu’ils nous demandent de ne pas monter, mais sans l’interdire... Nous sommes donc bien évidemment montés dessus avec JM et nous avons vaillamment fait nos gros besoins en haut du sommet en chantant la marseillaise. Tout pour la déconne quoi !


Non, on s’est juste contenté d’un coucher de soleil, d’un lever de soleil et du tour du monolithe (une petite dizaine de kilomètres). Le rocher s’est formé par accumulation de sédiments (cette région était auparavant sous le niveau de la mer !) puis retrait de la mer. Etant plus dense que le reste de la région, l’érosion a été beaucoup moins rapides qu’aux alentours.


Au niveau des émotions, je dois avouer que je ne savais pas trop à quoi m’attendre d’un rocher planté dans le désert mais tout le monde disait que c’était dingue. J’ai donc été un peu déçu au final même si ça reste impressionnant.

Le site autour d’Uluru comprends un autre ensemble de rochers (Kata Tjuta / mont Olga), qui sont aussi assez beaux et où des balades sympathiques sont proposées.



Départ ensuite, toujours avec notre Toyota Corolla, vers King’s Canyon, 300 kilomètres au Nord-est.

Et vu qu’on commence à l’aimer notre tuture, on avait décidé de se faire une nuit à la belle étoile (dans la voiture quand même parce que la température descends vers 3-4° la nuit). On s’est pour cela installé sur une aire de parking (camping interdit bien entendu…), équipé de barbecue fonctionnant au gaz. C’est un truc canon en Australie. Tout est pensé pour le voyageur ! On s’est donc fait un bon hot-dog au barbecue avant de nous installer tranquillement dans la voiture pour une nuit finalement assez bonne. Un petit film sur l’ordi, posé sur la console à l’avant, une observation d’un couple de dingos à la nuit tombée et extinction des feux vers 20H30… Au taquet pour partir en balade dès le matin venu, dans ce Canyon. Là encore je fais le blasé, mais c’est vrai que j’en ai vu du plus impressionnant comme Canyon, mais les 100 mètres d’aplomb font quand même leur petit effet. L’occasion quand même de nous amuser sur quelques photos, devant des touristes un peu hallucinés !

ET puis j’ai quand même fait une très belle rencontre dans ce canyon. J’étais tranquillement en train de me balader et elle est passée devant moi, habillée dans une superbe robe grise qui laissait deviner des cuisses bien galbées. Elle avait l’air, en passant, de m’inviter à la suivre jusqu’au bout du monde. Je l’ai donc suivi à distance pendant 10 secondes avant qu’elle se tourne. On a échangé un long regard afin de sonder les intentions de notre vis-à-vis puis elle s’est approchée de moi jusqu’à se trouver à portée de mes bras, de mon torse, de mon visage. De près, elle était encore plus belle. Gracieuse, svelte, légèrement maquillée autour des yeux et je sentais qu’elle ne demandait que du contact. Mais au moment où je lui ai tendu la main, elle s’est volatilisée en se précipitant dans le ravin…


Je vous présente donc Brigitte, la pigeon locale.

C’était vraiment dingue ! J’étais allongé par terre en train de la shooter à 20 centimètres et elle ne bougeait pas ! Sinon, niveau faune sauvage, toujours pas de Kangourou depuis ceux aperçus en bord de mer… Grosse déception. Aujourd’hui, on a quand même vu des chevaux sauvages, magnifiques de fougue et de puissance. On est descendus pour voir un totem en bord de route fait par les voyageurs déposant une affaire et un cheval était là. J’ai essayé de m’approcher pour lui donner un pain de hamburger qu’il nous restait du barbeuk de l’avant-veille, mais impossible de l’approcher. Il galopait de gauche à droite avec une fougue incroyable. C’était vraiment magnifique. Pour revenir au totem, c’était très marrant, il y avait de tout, pendant de l’arbre mort. Des chaussures, des soutifs, des colliers, des roues, des chaises de campings… Nous avons déposé pour notre part un sac « aéroport de Paris ». Cette route, reliant King’s Canyon et Alice Springs en tout cas, nous a donné ce que l’on attendait de l’outback australien ! 150 km de routes de terre et de sable. Je me suis régalé sur la conduite, à sentir la voiture glisser sur le sable ou à 2 doigts de s’enliser dans un passage de gué ! Et puis on s’est bien marré à faire des séances rallye. Dérapage au frein à main et passage à fond dans un lit de rivière afin d’éclabousser partout ! Des vrais gosses en train de jouer à un jeu de Rallye sur console ! On a du croiser 10 voitures au total et à chaque fois, les gens se saluent ! Très bon esprit et paysages très beaux avec cet ocre superbe ! par endroits, ça ressemblait à des paysages de Provence, autour de Roussillon.


Tout ça pour arriver à Alice Springs, ville CAUCHEMARDESQUE ! Déjà, je pensais arriver dans une grande ville hors, on parle d’une ville de 25 000 habitants, perdues dans le trou du c.. de l’Australie, soit plus petit que Nogent sur Marne… La ville est composée à 30% d’aborigène. Je ne reviendrais pas sur eux (ils sont bizarres), mais ici TOUT LE MONDE est bizarre ! Tu sens vraiment l’Australie profonde, peuplée d’anciens bagnards. Flippant ! Ca fait 1 semaine que je veux m’acheter un jean car le mien, en plus de puer le caca (les jambes maculées de bouse suite à accident de marche), commence à être obscène au niveau des fesses avec 2 trous (oui, en plus du 3ème…) qui grandissent chaque jour. Direction donc le centre commercial. On est samedi, et il est 17H. Et ben tout était fermé. Alice Springs, ville morte ! Sortie au pub le soir, et ambiance d’enterrement avec des gens bizarres partout… Bref, ça donne pas envie de rester trop longtemps ici !! Ca tombe bien, départ ce dimanche 18 juin pour la côté est et la grande barrière de corail, à Cairns !

On est le 17 juin à l’heure ou j‘écris et ça fait pile poil 6 mois que je suis parti. C’est fou comme ça passe vite. Plus que 3 mois… C’est pas assez !