Konnichiwa !!
Ca fait à peine 1 jour que je suis arrivé et j’ai déjà plein de trucs à raconter (le post est long mais bon !). Pour ceux qui veulent du dépaysement, c’est garanti au Japon. Et surtout on voit des choses qu’on ne voit nulle part ailleurs (ou du moins pas encore) !
Ca fait du bien en tout cas d’être arrivé parce que les 2 jours précédents n’ont pas été hyper intéressants. Le 18 avril, départ de Luang Prabang au Laos pour Bangkok, avec dodo près de l’aéroport. Le lendemain, départ de Bangkok pour Tokyo avec de nouveau une nuit près de l’aéroport. C’est à partir de ce matin que le dépaysement a vraiment commencé. Déjà, j’ai de la chance, les choses sont quand même pas mal indiquées et en caractères romains et y’a pas mal de gens au final qui parlent anglais dans les endroits stratégiques (aéroport, gares). Donc on y arrive ! Par contre, j’ai « mangé du train » pour arriver à ma seconde étape (Hakone, près du Mont Fuji). Pourtant ce n’est pas loin mais entre l’aéroport et le
ryokan (j’ai décidé pour ce long poste de mettre des mots clef pour faciliter la lecture aux feignants) de ce soir, j’ai pris, 1 bus, 5 trains, 1 crémaillère et 1 téléphérique ! Je ne suis donc pas mécontent d’être arrivé et ça m’a permis de commencer l’observation des japonais !
Déjà, ils sont dans l’ensemble pas tout jeunes… Ce n’est pas le pays des centenaires pour rien, mais ça fait un peu bizarre de passer de pays avec des enfants à tous les coins de rue (Inde, Birmanie, Laos), au Japon, avec des petits vieux à tous les coins de rue ! Je vais prendre qui en photos moi si y’a pas d’enfants ??? Sinon, y’a un dress code (on m’avait pas prévenu sur l’invitation). Les hommes en costume noir cravate (pour les foufous, ils peuvent avoir un costume noir mais avec rayure) et pour les femmes, tailleur / trench coat (il faut dire, j’ai perdu 18° et gagné un crachin tout parisien). C’est dingue comme le trench est à la mode ici ! Sinon, pour les garçons qui n’ont pas encore le droit de mettre un costume, ils peuvent compenser par un sac à main. Et dans le métro, l’image que l’on a souvent du train bondé avec des gens dormant debout n’est pas complètement erronée ! S’ils ne dorment pas, c’est qu’ils sont en train de jouer avec leur téléphone ou leur console portable, certains ayant des bonnes têtes de Cyprien (si tu es
blooooonde à forte poitrine, ça m’intéresse aussi).
Je n’ai fait que traverser Tokyo, le temps de prendre ma correspondance à Shinjuku, la gare la plus fréquentée du monde.
D’autres choses remarquées au cours du chemin :
- Il existe ici des terrains de croquet. Ca ressemble à un terrain de golf mais en tout petit et avec que des « anciens » dessus.
- Il existe aussi des étangs de pêche artificiels : on voit, autour de ces étangs de 20 mètres de diamètre, 2 ou 3 pêcheurs, avec leur tenue de compétition et l’appât au poing en train de taquiner le goujon.
- Pas mal de jardins que l’on qualifierait « d’ouvrier » en France en plein milieu des villes.
- Ca c’est génial et je trouve l’idée pas bête : il existe des sous-vêtements pour pieds !! Si si, vous avez bien compris ; c’est un peu comme le
string en dentelle qui dépasserait du jean. Et bien là, c’est de la petite dentelle qui dépasse des escarpins. Je trouve ça assez sympa comme idée ! (photo un peu pourrie car prise à l'iphone, je me voyais mal dégainer le Nikon et demandé à la nana si je pouvais
prendre son pied.... en photo)
- Il y a des distributeurs de tout ; partout. Ce pays est peuplé d’automates !
Nulle doute que cette rubrique « insolite » se complètera jour après jour.
Revenons au tourisme. Le but de l’expédition était donc de rejoindre Hakone et les montagnes non loin du mont Fuji (pendant qu’à Paris, les gens veulent fuir un volcan actif, moi je cherchais à me rapprocher d’un passif). Il paraît que par temps ensoleillé, la vue sur le Fuji est sublime et l’on peut en plus voir la mer. Et bien là, on voit surtout les nuages. Des nuages d’eau mais aussi des nuages de souffre. En effet, le ryokan où je dors est situé sur les pentes d’un volcan actif, lui, et qui émet plein de souffre. Des installations d’extraction sont ainsi posées non loin du sommet.
Le sommet que l’on atteint par un téléphérique, est un haut lieu du tourisme. On y vient de partout pour essayer de contempler le Fuji San. Quand le temps est mauvais, et bien on va
se faire cuire un œuf. Littéralement je veux dire. En effet, les sources chaudes sur le volcan permettent de faire cuire des œufs, qui noircissent sous l’effet du souffre. C’est « the » attraction ! Je n’ai pas gouté l’œuf (je sui spas fan d’œufs durs), mais j’ai mangé une patate douce
chaude, en haut du téléphérique.
De retour à l’hotêl, c’était l’heure de tester le Onsen (bain chaud). L’eau, forte en souffre, est censée être bonne pour les douleurs musculaires, les problèmes d’asthme, ou encore pour les problèmes de peau. Peut-être qu’après 2 jours de cure, mes douleurs au dos seront parties ???!! En tout cas, l’effet néfaste, c’est que ça picote les yeux. Ce soir, j’avais un bain privé. Mais demain matin (je prévois de me lever à 6H du mat’), ce sera le bain commun. A poil devant les japonais !! Si la légende est vraie et pour la première fois de ma vie, je vais peut-être
complexer du monde sous la douche ;-))
Avant d’aller au bain, il nous est demandé d’enfiler une sorte de kimono et je sais que ça vous fera marrer de me voir déguisé en manga donc c’est cadeau :
L’eau du bain était à 41,8°, donc assez chaude. Du coup, toutes les 5 minutes, je sortais pour aller dehors. A poil ! Sous la pluie fine du Japon ! Et tout mon corps fumait à chaque fois. C’est un peu comme dans les interviews à la mi-temps de matchs de foot en hiver, lorsque le Govou (le Zizou pour ceux qui ne connaitraient pas Sidney Govou) fume de la tête. Et bien là il faut imaginer le Govou,
cul-nu au milieu de la pelouse, fumant de partout !
Dans la foulée était servi le diner. Pardon, pas le diner, mais l’orgie ! Voila a quoi ressemblait le menu de l’orgie : j’ai compté 10 plats différents… Sur les 10 plats, je pense que 40% étaient constitués d’éléments mystères… Impossible de dire ce que c’est.
Mais j’ai tout gouté et tout fini !!! C’est servi en chambre et quand la cuisinière est venue débarrasser, elle a été impressionnée par ma performance. Je me suis fendu d’un petit « Gochiso sama dechita » qui est censé dire « ce fut une vraie fête » que la dame a apprécié. Enfin je ne sais pas si Sama dechita, mais ce qui est sur c’est que Sama surtout déchiré le ventre cette histoire !! Opération digestion entamée à 18H30. Coucher prévu à 20H30…
Pendant le diner, je m’étais mis the
XX en musique de fond (conseillé par un ancien collègue et téléchargé hier) et c’était parfait (merci François !). Mélancolique et mélodique. Très bonne musique pour ambiance zen, diner seul, retour de soirée,
préliminaires. Enfin vous en ferez ce que vous voudrez !
Aujourd’hui mercredi, bénéficiant d’un ciel plus clément et après avoir avalé un petit dej aussi copieux que le diner de la veille, j’ai retenté ma chance auprès de ce cher Fuji San. Et j’ai été un peu plus chanceux puisque j’ai pu l’apercevoir. J’ai donc encore pris des téléphériques puis une petite croisière en bateau, au milieu des pêcheurs du dimanche ! En tout cas, une chose qui ne change pas par rapport aux précédents : on continue à me prendre en photo ! Là il y avait 3 classes de petits japonais de Yokohama de 10 – 11 ans et j’ai été une grande attraction pendant les 30 minutes de la croisière, en étant entouré de 10 gamins + l’enseignante. Certains me serraient la main, d’autres se faisaient prendre en photo avec moi et une petite téméraire (celle avec l’appareil au centre de la photo), me
caressait même les mains pour voir mes poils blonds sur la main qui l’intriguaient !!! Et je ne sais pas pourquoi, la même a passé 10 minutes à me donner des noms de plats avec de la « mayonnaise »… Je n’ai pas trop compris mais ils étaient morts de rire à chaque fois !
(pose traditionnelle des japonais pris en photo! Je leur ai rien demandé...)
Sur les coups de midi, je me suis alors dirigé vers Takayama, dans les alpes japonaises où je suis ce soir. Le temps de prendre le Shikansen (le train « bullet ») qui honnêtement défonce le TGV haut la main ! Quand il passe à fond la caisse dans une gare, c’est impressionnant et c’est tellement plus confortable !! ET finalement, c’est avec ce trajet de train que j’ai le mieux vu le Fuji. Il est assez majestueux en dominant totalement la vallée. Dommage qu’il ait eu ce col de nuages qui ne permet pas de faire la photo carte postale.
Au programme ce soir : diner (on va gouter le bœuf local, le « hida beef »), puis petit bain au dernier étage de l’hôtel, et étirements (je m’y mets ce soir pour tenter quelque chose, parceque mon dos c’est vraiment plus possible, et le futon hier a rien arrangé…) avant de regarder quelques épisodes de Breaking Bad.
A bientôt !!!