lundi 30 août 2010

Fitz Roy – Puerto San Julian

Après la beauté incroyable du Perito Moreno, cap plus au Nord, vers les pentes du Fitz Roy. La ville la plus proche s’appelle El Chalten et on pourrait bien dire « voir El Chalten et mourir… » ! Alors OK c’est la capitale nationale du trekking (ici de toute façon chaque ville est la capitale nationale de quelque chose !), mais c’est une ville qui doit avoir le plus haut taux de suicide d’Argentine !

1 grande rue principale balayée par le vent, enchainant les hotels et auberges fermées (c’est vraiment pas la bonne époque), et des allures de ville de far-west. Les poubelles en fer qui grincent par l’effet du vent et des habitants un peu flippants (vive la consanguinité…), le tout à 200 km de la première ville. On voulait y rester une nuit mais devant la « glauquité » de la ville en hiver (surement différent quand c’est la saison), on a décidé assez vite de revenir sur Calafate le soir venu. Résultat 600 km de bus dans la journée, et un trek réduit à sa plus simple expression (4 heures quand même). On en aurait bien fait un peu plus, mais à cause du temps, très peu de treks étaient ouverts. Et, selon qu’on voit le verre à moitié plein ou à moitié vide, on a eu le sommet du Fitz Roy mi au soleil, mi sous les nuages. Assez bizarre, car les nuages, malgré le gros vent, restaient définitivement accrochés au sommet. Mais ça restait beau avec les forêts d’arbres semblant morts, le bleu du glacier accroché à la montagne, et le sommet pointu qu’on devinait parfois à travers les nuages.




Mais du coup, on s’est bien marré pour se soulager du caractère déprimant de la ville.

Départ ensuite à l’Est, vers la côté atlantique, vers la ville de Rio Gallegos (prononcer Gagéguos), qui, comme El Chalten, donne pas envie de trop s’y attarder ! Pourtant c’est une ville plus importante mais sans aucun intérêt. 2 choix nous étaient alors proposés : monter au Nord ou descendre vers la Terre de Feu au Sud. Poussé par l’envie d’avoir du soleil, de voir des pingouins et autres lions de mer, et notre envie de voir des beaux parcs naturels on a opté pour l’option nord. Location de voiture (qui coute une blinde ici), et zou go (© Jean et Cécile) !

On traverse des kilomètres de steppes patagones, on s’arrête dans un café digne de Baghdad café, et l’on croise des guanacos, des espèces d’émeus, des chevaux, des oiseaux, mais surtout des moutons par milliers. Le paysage est difficile à décrire. C’est pas spécialement beau mais a du charme. De plus la lumière est assez belle ici et le soleil nous accompagne. Malheureusement, faute de temps, on ne pourra pas monter jusqu’à la péninsule Valdès (les distances sont énormes ici) et on s’arrête donc à Puerto San Julian.



C’est une petite ville en bord de mer. Pas des milliards de choses à faire ni à voir mais c’est bien reposant avec le soleil. Seul problème, un vent à décorner les bœufs qui nous fouette et donne froid dès qu’on sort. On a quand même fait la visite de la région et du sentier côtier (en voiture) et je n’ai jamais eu un vent aussi fort de ma vie ! Laurence osait pas trop sortir de la voiture de peur de s’envoler et c’était assez marrant de se laisser porter par le vent. C’était presque la même impression que dans un simulateur de chute libre !!!




Pas de pingouins ici, car ce n’est pas la saison… Dommage. De retour vers Rio Gallegos, on voulait passer par le Parque Monte Leon, mais une fois sur site, le gentil ranger nous apprends gentiment que le parc est fermé jusqu’en Octobre / novembre…



A postériori, on regrette un peu finalement de pas être parti au sud parce qu’on a finalement pas pu voir tout ce que l’on voulait, mais ça fait partie du voyage !!! La Patagonie est vraiment à faire à la bonne saison…

mardi 24 août 2010

Glacier Perito Moreno - Patagonie Argentine

Après le Torres del Paine au Chili où il y avait des couleurs superbes (http://www.letourdelaurent.com/2010/08/patagonie-chilienne.html), c’est la poursuite de la régalade côté argentin cette fois ! Et je dois avouer que ça me fait quelque chose d’être en Argentine et en Patagonie parce que c’est vraiment des destinations qui me faisaient bien rêver ! ET franchement, je ne suis pas déçu !!


Départ donc hier depuis Puerto Natales au Chili pour rejoindre El Calafate en Argentine, à 6 heures de bus. On a traversé des paysages magnifiques, tout enneigés, et remplis d’animaux divers : guanacos, émeus, lapins, et évidemment des moutons.

Arrivé à El Calafate, première mission avec la recherche d’un hôtel. On avait targeté un hôtel du lonely planet mais arrivé sur place, l’odeur du lieu et le côté altermondialiste de l’hôte (30 ans, des elastiques dans les cheveux, et un look wanagain et bistufly) nous ont poussé à changer d’endroit. On a donc trouvé bien mieux dans un hotel à côté où on a été accueillis par 3 gros labradors sable qui m’ont fait penser à Ozone. La grosse différence, c’est qu’eux ne faisaient pas les « putes » (à base de regard de chien battu et de donnage de papatte) pour récupérer un bout de pain, mais venaient juste pour quémander des caresses (la baston entre les 3 chiens pour obtenir un bout de main… rigolo).
Passé ce moment 30 millions d’amis, on a été mangé quelques uns de leurs amis animaux au resto de viandes d’à côté. Argentine, nous voilà ! Enfin, pour finir la soirée, on a été en ville pour dévaliser le casino ! Un rendement de 150% en 1 heure. Si vous avez de l’argent et que vous voulez le faire fructifier, vous pouvez investir (je donne mon RIB sur demande).


Mais le gros lourd de l’endroit, celui qui attire les visiteurs du monde entier, c’est le glacier Perito Moreno. Ce n‘est pas le plus grand de la zone (le plus grand est 5 fois plus important) mais il fait quand même la taille de l’agglomération de Buenos Aires et à son bout, la hauteur d’un immeuble de 5 étages ! Et il a le mérite d’être facile d’accès (même si le droit d’entrée de 15€ fait mal), et d’être « stable » (il ne bouge pas trop). Enfin il bouge quand même de 2 mètres par jour et quand il y a des blocs de glaces qui tombent, ça fait un sacré boucan !




On avait choisi l’option offensive (comme couscous… respect à ceux qui captent cette reference !!) pour voir le glacier, avec un mini-trekking sur le glacier. Crampons aux pieds et tout et tout. C’était assez sympa et ça permet vraiment de se rendre compte qu’il s’agit d’un énooooooooooooooooorme glaçon ! De loin, tu te dis juste que c’est de la neige aplatie mais quand t’es dessus, tu vois bien la chose.



Le trek nous a permis de voir les crevasses, et de voir les superbes couleurs blanches et bleues de près. Le bleu ressemble au bleu des maisons de Jodhpur, donc petit retour 7 mois en arrière (déjà…).

Et pour finir le trek, une petite collation nous était offerte avec un whisky « on the rocks »… Je n’aime pas le whisky mais pour le coup, ça me faisait tripper d’avoir des glaçons fait avec le Perito Moreno !!!







Petite balade en bateau ensuite pour finir sur des passerelles en fer et en bois (assez moches en plein milieu de la nature… mais au moins je sais où passent les 15€…) situées juste devant le glacier et on se rend à ce moment là bien compte de la taille du truc. C’est huuuuuuuuuuuuuuuge ! Et Magnifique !! Je pense que les photos vous plairont.





Départ demain pour Chalten, qui est le lieu de base pour aller voir le légendaire Fitz Roy. Petite dédicace également à Jean-Pierre A et Faustine L qui m’ont encore plus donné envie de venir ici.


Una abraçada molt forta per tots els catalans que leigexen el blog. Hi ha un traductor automatic a dalt de la pagina pero segur que no surtira gaire bé. Hé pensat molt emb (amb ?) vosaltres aquest cap de setmana amb la marxa; us hé trobat a falta !!! Petons ben forts !

samedi 21 août 2010

Patagonie chilienne

Ca y est nous y voila ! La PATAGONIE !!

Enfin presque puisqu’il y avait quand même une étape à Santiago à passer avant de descendre vers le froid. Et pour le coup, c’est plutôt un grand plein de soleil que j’ai pu faire ! Après une dernière soirée avec Cécile et Jean, pendant laquelle on a pu se délecter d’un degueulasse « Lomo a lo pobre », spécialité locale consistant à mêler un steak avec 2 œufs au plat, des frites surgelées et des oignons pas bien cuits, histoire de finir de nous prouver que le Chili n’est pas le pays de la gastronomie !
Le lendemain matin à l’aéroport, j’ai donc fait un switch standard, en déposant Cécile et Jean, et en récupérant Laurence (Laurent et Laurence, hyper original...), une amie connue du temps des ticks KPMG. Une journée à Santiago avant de gagner le Sud (là où le temps dure longtemps, et la vie surement pour un million d’annéeeeeeeee… et toujours en été…).

L’occasion donc de découvrir Santiago… Et ben heureusement qu’il y a des chouettes terrasses et qu’il faisait hyper chaud, parce que la ville n’a vraiment pas grand intérêt. C’est un mélange inesthétique de vieux bâtiments 70’s décrépis avec des bâtiments coloniaux massifs. On a donc été faire le téléphérique nous amenant en haut d’un mont dominant la ville, marché dans les villes, et surtout profité du soleil (j’ai ressorti les espadrilles que je croyais perdues pour la fin du séjour !!!).


Départ le lendemain matin pour Punta Arenas, en Patagonie, côté Chili. Ville assez moche, antarctiquesque, par le froid et le peu de vie dans la ville. Et pourtant on a eu droit à un grand défilé pour célébrer un institut, avec plein de petits (je pourrais rajouter gros mais ce serait méchant) chiliens et chiliennes costumés défilant dans la rue principale de Punta Arenas (tu vois la rue, tu FLIPPES !!).


Une fois le défilé passé, une seule chose à faire dans la ville, aller au supermarché !! L’objectif était donc de repartir le plus vite pour remonter au Nord vers Puerto Natales (au bout d’1 semaine, je n’arrive toujours pas à distinguer Punta Arenas et Puerto Natales). Puerto Natales, qui est plus petite, est beaucoup plus vivante et possède un petit charme qui permet d’y passer le temps agréablement. Pas mal de resto et de boutiques pour acheter des fringues de marche. J’ai donc refait mon stock de fringues pour le froid. Un t-shirt thermo, un bonnet (adieu mon bonnet d’Inde tout pourri), des bons gants, et une écharpe.

La ville est située au bord de l’eau et au milieu des montagnes, donc ça permet de bénéficier de belles vues. Par contre, grosse difficulté de trouver un hôtel sympa en ville (pas mal de choses fermées en hiver (donc Juillet – Aout)). L’hôtel que l’on avait repéré avec un spa était fermé, donc on a erré en ville pendant une bonne heure, sac sur le dos pour finalement arriver dans un hôtel et trouver un bon vieux lit superposé.

Le soir (lundi 16), location de voiture pour aller, le lendemain, visiter le parc Torres del paine qui recèle parait-il le plus beau treck du monde. C’était sans compter sur les caprices de la météo. On m’avait prévenu que la météo peut changer hyper vite et qu’on pouvait voir les 4 saisons en quelques heures, et ben c’était presque vrai. Grosse neige toute la nuit, et rues de Puerto Natales toutes blanches ! L’autre chose que j’avais lue c’ est qu’il fallait pas être pressé et prévoir que le temps pourrait jouer des tours… Notre voiture (une nissan, toute pourrie) ayant des pneus à clous, on tente tout de même de rejoindre le parc (à 120 km au Nord). Les 20 premiers kilomètres passent sans soucis, malgré les quelques centimètres de neige recouvrant la route. Mais à l’embranchement menant à l’entrée sud du parc, le niveau de neige devenait vraiment tendu et on a du rebrousser chemin… Grosse galère pour faire demi tour sur une petite route et avec des glissades conduisant la Nissan plutôt vers le faussé…

Retour donc à Puerto Natales. Retour à l’hôtel pour un nouveau check-in… Et re-tentative le lendemain ! Ce coup-ci on tente l’option de l’entrée au nord et ce coup-ci la route est praticable, bien que bien enneigée.

Au fur et à mesure que l’on s’approche du parc, le soleil pointe le bout de son nez, et les couleurs deviennent de plus en plus belles : le bleu du ciel, le jaune / marron des montagnes, et même le blanc de la neige.

Au final, on est en t-shirt et l’on sur-kiffe certains paysages magnifiques.

Arrivés au refuge en fin de journée, on pense y trouver une espèce de camping ou d’auberge de jeunesse un peu sommaire. Et là, grosse surprise, de celles qui sont vraiment sympa car inespérées avec la découverte d’un hôtel quasiment de luxe ! On nous dit qu’il y a un spa (mais on nous précise ensuite qu’il est fermé… cimer l’info de merde), et on se retrouve vraiment au pied des montagnes. Trop cool. Le lendemain, compte tenu de la météo maussade, simple ballade prenant le début du trek du W mais assez vite interrompue par la pluie. On se rebat donc sur des parties de yam et de la lecture.

Aujourd’hui enfin, nous reprenons la voiture pour faire le tour du parc. Le temps est ce coup-ci partiellement avec nous ci qui nous permettra de profiter pleinement des paysages grandioses du parc : montagnes, lacs, lagunes, herbes folles, guanacos, cascades. Réellement magnifique.


LE temps également de faire une session souvenir. Je crois que je vais faire ça à chaque fois maintenant (première fois avec JM en Australie) parce que c’est assez sympa et on s’est bien marrés pour le faire (pas facile d’être synchro avec l’appareil photo en mode retardateur) !

Enfin, en fin de journée, avant de regagner Puerto Natales et notre hôtel, arrivée à ce qui constitue peut-être le plus beau paysage qu’il m’ait été donné de voir : le Lago grey. C’est un grand lac au pied des montagnes avec un glacier au fond. Le glacier perd des gros blocs qui viennent finir leur course sur une espèce de plage en attendant de fondre lentement. On est arrivé pour la fin de la journée et on a pu bénéficier de la lumière de fin de journée. Superbe. Malheureusement les photos ne traduisent pas bien les couleurs incroyables !


Pour la suite, départ vers l’Argentine et notamment le Perito Moreno, un grand glacier qui s’annonce magnifique. Je crois que le Lago Grey n’est qu’un aperçu de ce qu’on pourra voir au Perito moreno, donc ça devrait « envoyer le bois » !

Gros bisous à tous et bon week-end !