jeudi 3 mars 2011

Bhaktapur et Patan

Bhaktapur – Patan


Encore une journée riche de visites aujourd’hui avec 2 anciennes capitales de royaumes présents dans la vallée de Katmandou il y a plusieurs siècles : Bhaktapur et Patan.

Un petit coup de taxi pour y aller et on se retrouve à 1 heure de route de Katmandou, dans un endroit paisible puisque le centre ville est principalement piétonnier. Enfin, c’est paisible quand tu as réussi à te défaire des « guides » qui rôdent sur la place principale (durbar square) et qui viennent immanquablement : « Where you from ? Need a guide ? ». Alors ils essaient de faire leur taf mais :
 - Quel intérêt de me demander ma nationalité ? Si y’a des nationalités qu’ils ne « font pas », il faut me le dire tout de suite pour que j’oublie ma patrie. Ca m’éviterait de devoir les éconduire avec plus ou moins de gentillesse !
- Ils sont tous concentrés sur une place qui fait environ 100 mètres sur 20. Ils voient forcément que leur pote s’est pris une veste. Alors pourquoi y aller ? Masos les népalais ?
- Le touriste a vraiment l’air con ? Y’en a qui te tentent des techniques… Genre je veux juste pratiquer mon anglais… En faisant exprès de pas très bien parler avec une mauvaise fois évidente. Je lui réponds que je veux être « alone » et il me demande « Alone ? don’t understand… ». Et « Casse toi pauv’ con © », tu comprends ?
- A partir de combien de fois un non constitue t-il un non ? En fait c’est surtout ça le problème avec les relous. Dans tous les pays, on te propose des guides et c’est bien normal, sauf qu’au Sri lanka ou en Birmanie, au bout d’un non, les mecs lâchent le morceau. Ici, t’as limite besoin d’argumenter pour leur expliquer pourquoi tu ne veux pas de guide.


Bref, passé ce moment un peu pénible, et avoir payé le ticket d’entrée au prix faramineux de 15$, C’est un vrai bonheur ! La ville est hyper bien préservée, et les temples sont vraiment magnifiques, avec des sculptures magnifiques (dont évidemment son lot de sculpture coquines).




Et ici aussi, en dehors des endroits touristiques, les gens sont assez sympathiques, et comme partout en Asie, les enfants sont joueurs.



Cette ville dégage en plus une vraie « paisiblité » (plaisitude si vous préférez mieux). Il y a plein de placettes avec des sortes d’estrades sur lesquelles les femmes se retrouvent pour tricoter ou laver le linge et où les hommes se retrouvent pour deviser sur la vie. Une vraie vie de village. Et ça fait tellement de bien ce calme. Par contre, certains endroits sont vraiment dignes du moyen-âge.

La place des potiers...


Après m’être régalé pendant 2 heures, tacos une nouvelle fois pour rejoindre Patan, qui se trouve être maintenant absorbé par Katmandou.

Ici aussi, c’est assez beau mais une fois qu’on a vu Bhaktapur, c’est un peu redondant. Si c’était à refaire, je l’aurais fait en 2 jours. Ici aussi, bâtiments et scènes de vie à foison et des guides beaucoup moins insistants (remonté comme j’étais, au premier « Where you from », ils ont du comprendre que ça le ferait pas). Et les népalaises sont vraiment jolies. Je ne m’y attendais pas mais il faut avouer qu’il y a vraiment des filles superbes. Ce qui, cumulé avec leur pauvreté extrême dans les campagnes, explique peut-être pourquoi 100 000 d’entre elles croupissent aujourd’hui dans des bordels indiens de Mumbai et autres.

Patan et un exemplaire de jolie nepalaise...

Je termine sur cet élan féministe le passage Patan.
Gangs of Patan : J'aime regarder les filles qui passent sur la place...

Retour à Katmandou en taxi et c’est vraiment l’enfer cette ville. Honnêtement, je ne vois pas comment une ville peut espérer se développer en ayant des infrastructures aussi pourries. Pour le moment, très peu d’habitants peuvent s’acheter une voiture et c’est déjà le bordel. Des petites rues défoncées. Une rue que doivent partager voitures, motos, passants et chiens. Bref, vu que les rues ne sont pas élargissables, je ne sais pas comment ils pourront gérer du développement…

Voilà c’était probablement le dernier article sur le Népal. J’espère que ça vous aura plu comme à moi. Prochain voyage dans un petit moment maintenant. Back to work !!

Bisous

Laurent

mercredi 2 mars 2011

Shivaratri Pashupatinath Bodhnath

Katmandou : Shivaratri a Pashupatinath – Bodhnath

Journee mystique



Dernier matin à Pokhara avant de retourner à Katmandou. Mon bus est à 7H30 mais j’en profite pour
aller voir le lever de soleil depuis la colline de Sarangkot avant de rejoindre la station de bus. Les
montagnes sont dégagées, en revanche, pleins de nuages devant le soleil donc pas de montagnes aux
couleurs orangées…

S’ensuit une régalade de bus pendant 7 heures sur l’autoroute la plus importante du pays… Ici quand
on parle autoroute, il faut comprendre route goudronnée… Donc 2 x 1 voie, et un goudron aux
capacités accrochantes aléatoires et donc des trous partout. Une moyenne au final de 30km/h… Un
peu longuet quand même.



Histoire de pas perdre totalement ma journée, je suis allé, à mon retour à Katmandou au « Monkey
temple » (Swayambhunat pour les népalais). C’est un temple bouddhiste sur une colline un peu
boisée et où s’est installée une colonie de singe.




En haut de la colline trône un beau stupa blanc avec les yeux du bouddha, caractéristique des temples de la région de Katmandou (c’est vraiment une particularité car inexistant dans les autres pays bouddhistes). Tout autour du stupa, des rouleaux de prière que viennent faire tourner des croyants, essentiellement tibétains dont certaines femmes possèdent de fort beaux bijoux de nez.



J’en profite pour préciser que ce genre de femmes que je photographie ne représente peut-être
que 2% des gens que l’on rencontre aux temples. Si vous pensez aller au Népal et ne voir que ça,
et bien vous serez déçu. A ce moment, je vous conseille plutôt le Gansu en Chine.


Je vous ai mis ci-dessous à quoi peut ressembler la famille népalaise (du moins les ethnies indianisantes). Surtout l’homme qui est VRAIMENT le prototype de l’indien (encore que celui-ci est soft) : Un t-shirt sous la chemise, une chemise mal ajustée aux motifs improbables, un pull type mohair scintillant sans manche de couleur là aussi improbable, un pantalon « patte d’eph », et des sandales.

Globalement, la population locale est assez belle (normal vous me direz, ils sont népalais… ne pas
laid… ok désolé…) et d’une variété étonnante. Il y a de tout : typé indien, typé chinois, mongoloïdes,
montagneux et évidemment les touristes dont une bonne majorité d’altermondialistes ou d’anciens
hippies.

Le lendemain, 2 mars (Bonne anniversaire à Papounet, Dianette et Ciskal), je continue mon
exploration de la ville avec la visite de 2 temples majeurs classés à l’Unesco : Bodhnath (bouddhiste)
et (je reprends mon lonely planet) Pashupatinath (Hindouiste).


Bodhnath
 

Je dois avouer que le premier m’a bien plu. Pourtant je commence à en avoir vu du temple ! Mais
celui est sympa car il est superbement inséré dans la ville. C’est un grand stupa blanc et rond entouré
de maison disposées en cercle autour ; un peu comme une arène. La perspective est assez jolie et je
peux le dire, en plus, ce stupa est un peu en mon honneur avec des yeux bleus pour le bouddha !





Je m’offre une déambulation d’une paire d’heure dans le quartier avant de rejoindre ce qui devait
être un des points fort de mon séjour népalais : le Pashupatinath un jour de Shivaratri. Shivaratri
est une grande fête annuelle pendant laquelle les hindous célèbrent Shiva. Ce temple étant dédié à
Shiva, c’est THE temple to be pour cette fête.


Le temple en lui-même n’a pas grand intérêt pour le touriste occidental car l’entrée des temples
est réservée aux hindouistes. Difficile ici de me faire passer pour tel. Du coup on se contente de
regarder le tout de l’extérieur et cet extérieur n’est franchement pas folichon. Il y a bien les ghats de
crémation (mais beaucoup moins mystique qu’à Varanasi) le long de la rivière Bagmati (encore plus
crade que le gange !) mais rien de bouleversifiant.
Officine des entreprises Periglioni. On vous rappelle au'au bout de 3 cremanations, un kir vous sera offert!

Ca fait quand meme bizarre qd le vent change de sens et qu'on se mange la fumee de cremation dans le nez. Barbeuk du dimanche quoi...

Je vous montre aussi l'envers du decor: 1 mec et un seul fait ses ablutions pour 500 qui regardent et 10 touristes qui shootent... Ca fait moins rever je sais...

L’avantage de cette fête c’est que le spectacle est aussi à l’extérieur ! Notamment avec tous les
sâdhus venus du Népal et d’Inde pour célébrer dans des vapeurs de substances toxiques, cette fête.
Certains d’entres eux étaient vraiment frits confits. EN voilà une sélection.





Oui Oui, c'est un singe... frit confit egalement!


2eme episode de la serie "behind the scene", le sadhu posant pour le touriste devant la multitude

En tout cas, mesdemoiselles, j’ai aussi pensé à vous avec un sâdhu dans toute sa splendeur. Quand
on m’a dit qu’il pouvait porter, grâce au yoga, des poids de 100kg avec son zob, je me suis dit qu’en
cas de crise dans sa vocation, il pouvait toujours se convertir en tracto-pelle.

Par contre, il ne faut pas être agoraphobe quand on va dans ce genre d’évènement. Vous cumulez
le nombre de gens et les capacités d’organisation calamiteuses des népalais et vous obtenez
un énorme boxon. Mouvements de foule, police sur les nerfs, et une logique d’entrées/sorties
incompréhensible. Cherchant une sortie, je me suis retrouvé collé contre un grillage avec 50
personnes se poussant et essayant de passer par un trou de 50cm de large dans un grillage… Bref,
après 3 heures sur site, je n’ai pas eu le courage de rester jusqu’à la tombée de la nuit.

Un peu a l'ecart, le seul sadhu qui avait vraiment l'air de mediter et de pas etre defonce

la tendresse homme-homme typiquement asiat'


Ca donne une idee du people!
 Au programme demain, la visite de 2 autres temples classés également à l’Unesco.