lundi 20 août 2012

LE LAC LUGU (lugu hu)

LE LAC LUGU (lugu hu)
Attention, 2ème post du jour, checkez l'article d'avant !
Entre Xichang au Sichuan et Lijiang au Yunnan figure le lac Lugu. C'est loin de tout (7 heures de bus depuis Xichang et 7 heures de bus depuis Lijiang), mais ça nous permettait de faire une petite étape dans le trajet.
Les 7 heures de bus (+/- 2 heures selon les conditions de route) sont passés assez facilement pour les 2 trajets, notamment grâce aux paysages assez magnifiques qui jalonnaient les itinéraires. Arrivée à la ville du lac lugu, de laquelle on ne voit pas le lac et nécessite de reprendre un moyen de transport pour aller à Lige, le village que nous avions repéré. On réussit à négocier 80 Yuans la voiture pour la ½ heure de trajet jusqu'à Lige (environ à l'opposé du lac), partagés avec des chinois rencontrés dans le bus (et dont le rêve était de faire du vélo à Paris…).
ET là où l'on pensait voir un simple lac, on a tous les 2 subis l'effet « WHaouuuuuuuu ». C'est vraiment très beau. On est à 2800m d'altitude, la lumière est belle, les couleurs, les reflets sur l'eau sont fabuleux et ça reste assez sauvage.
Le chauffeur de taxi nous dépose sur un promontoire surplombant le village de Lige. Point de vue magnifique, avec un chörten (stupa), des drapeaux de prières et le lac. Mais ça ne nous arrange pas du tout. EN fait pour s'éviter 3 kilomètres de montagne pour nous amener en « ville », le chauffeur nous pose là et pretexte auprès de nos amis chinois des problèmes de « traffic jams » et de circulation. C'est de toute évidence un gros mytho, mais nos amis chinois, sortant de leur monde de bisounours acceptent sans broncher d'être déposé. On leur fait comprendre que le mec s'est foutu de notre gueule et qu'il a menti, ce qui les amuse. On se retrouve donc avec nos sacs, à devoir marcher sur de la terre, très pentue, pour rejoindre le lac. Ca glisse et c'est franchement dangereux. Enc… de chauffeur. Laurence se fait une petite alerte et finit sur les fesses. J'essaie de garder une certaine confiance pour la convaincre de me suivre mais je me mange une vilaine taule. Je glisse, et finit empalé sur des arbres, le dos et le bras gauche, totalement lacérés. Mon beau t-shirt ripcurl acheté en Australie vit ses derniers instants. Je souffre un peu, mais ne le montre pas trop à Laurence qui est dans un état de stress et d'énervement déjà proche de l'Ohio. Je pense que si l'on retrouvait le chauffeur à ce moment là, il aurait finit émasculé. On remonte donc sur le point de vue et on prend un autre taxi qui nous amène en bas.
La galère ne fait que commencer. LE conseil à donner aux voyageurs, c'est de réserver son hôtel AVANT. On pensait que ce serait facile mais que-nenni. On arpente les bords de lacs passant d'hôtel en hôtel. Tandis que nos amis chinois avaient obtenu des prix de 300 yuans / nuit et visiblement de la place (mais trop cher pour eux donc ils ont été cherché plus loin), lorsque nous arrivons les prix gonflent et plus aucune chambre n'est disponible… Quasiment aucun hôtelier ne parle anglais et, poussé par notre état de stress, nous fait ressentir un profond racisme. On finit au bout d'1 heure à trouver un hôtel avec des chambres. On se fait matraquer sur le prix, mais ça met fin au calvaire.
Les 2 jours suivants ont été paisibles et nous ont permis de nous détendre et de bien profiter de cet endroit magnifique.
2 jours plus tard, nous voici de nouveau dans le bus, direction Lijiang. Et là, nous avons vécu un autre grand moment de voyage. On a la tête dans le cul, installés dans le bus, prêts à dormir que le chauffeur (la vingtaine d'années) commence à parler à tout le monde en mode « one man show » tout en conduisant sur les routes escarpées longeant le lac. Lorsqu'il ne parle pas, il est au téléphone. Bref, on commence à l'aimer. Au bout de 30 minutes, l'animal sort un micro avec un énoooorme fil… Il recommence son speech et passe le micro dans le bus. Chacun doit se présenter, dire son nom et d'où il vient. On s'exécute en espérant que ça finisse rapidement pour qu'on puisse dormir ! Le micro arrivé à l'avant du bus, il repart instantanément à l'arrière du bus et chaque voyageur se voit alors invité  à pousser la chansonnette. Pas un passager ne rechigne à la tâche, et j'aime autant vous dire que les chinois ne sont pas des grands chanteurs ! Le micro à notre hauteur, je tente l'esquive et le passe à la voisine de devant. Mais nous recevons en retour une bronca ! Notre voisine de devant nous explique en anglais qu'on a pas le choix et que si on chante pas le chauffeur nous fera descendre de son bus (sur le ton de l'humour). Un chinois ayant entonné Frère Jacques (frère Dak) en chinois, on fait dans l'originalité et on chante frère Jacques également (après avoir rappelé les paroles à Laurence). Le voyage doit durer 7 heures, 1 heure seulement est passée. ON est morts de rire et finalement on est pris par l'ambiance mais on se demande quand même quand cela va-t-il s'arrêter !! Notre souhait est finalement exaucé assez vite. Cela nous permet de profiter des paysages incroyables sur la route.
La suite au prochain épisode !

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