On vient de passer 3 jours et demi à Kyoto et c’est vraiment de la boule à facette (la cousine hype de la balle). En fait il nous en aurait plutôt fallut 5des jours pour pouvoir visiter tous les temples intéressants… Là, avec si peu de temps, on a essayé de concentrer nos efforts sur les temples 3 étoiles du guide et éventuellement sur les 2 étoiles. Globalement, les 3 étoiles valent vraiment la peine. Le pavillon d’or est réellement sublime dans son écrin de nature, le dyzembaru-giza est original avec son temple sur pilotis, le pavillon d’argent est une bonne synthèse de Kyoto avec son jardin et son pavillon sur lequel il ne manque que l’argent, et enfin le sinsenagen est stupéfiant avec ses 1000 statues quasi identiques rangées en rang d’oignon. J’arrivais à Kyoto en me disant que ça allait valoir le détour et Kyoto a dépassé mes attentes !
Site magnifiques, très bonne bouffe (le nouveau numéro 1 des restos de mon voyage: le Okumura) et ville à taille humaine avec des petites rues bien conservées et bien typiques avec, quand la chance vous sourit, le passage de geishas toutes apprêtées pour les divertissements de la soirée.
Pourtant ça avait assez mal commencé avec le premier temple visité (le daikaku-ji). C’est un ensemble de temple, et, surprise, chaque petit temple fait payer son entrée, à coup de 800 yens (6€) ou 500 Yens. Et même au sein du même temple, on peut payer pour 3 choses différentes (le jardin « zen », le temple lui-même, et les trésors du temple) et le comble c’est qu’on peut pas prendre de photos (pour un bouddha, je comprends, mais des gravillons ???!!!). Du coup ça commence à faire vraiment cher et pour tout dire j’ai réellement flippé en me disant qu’on ne pourrait pas voir grand-chose du séjour à cause du prix. Finir avec 50€ de visites de temples par jour, ça commence à faire ch… Surtout qu’il y en a pas mal qui se ressemblent pas mal. Et que pour nos esprit occidentaux, payer 5€ pour un jardin zen ou vous avez des gravillons « sculptés » et c’est tout, c’est un peu dur… Après ce premier temple inquiétant heureusement, les choses se sont améliorées avec des visites qui globalement valaient leur coût et quelques surprises, comme cette geishas payée par un américain pour prendre des photos et que nous avons pu « shooter » à l’œil au milieu du temple! Mais on a quand même mis en place pour les temples 1 ou 2 étoiles une tactique pour réduire le cout. Une personne visite et dis à l’autre à la sortie si ça vaut le cout !
Car globalement, il y a beaucoup de temples à voir, avec souvent leur jardin zen (des gravillons sculptées et avec de la chance des pierres et des arbres), des paravents peints (sans que ça soit dingue), et leur boutique de souvenirs, donc certains 1 et 2 étoiles se ressemblent beaucoup. Il vaut mieux cibler les visites avant d’y aller. Autre chose à faire en avance, c’est la réservation de certains sites impériaux. Il faut en effet les réserver en avance ce que nous n’avions pas fait. Du coup, on n’a pas été voir ces sites (on n’aurait pas eu le temps en même temps…). En tout cas bravo aux alliés en 44-45 qui ont eu la bonne idée de ne pas bombarder les beaux sites de Kyoto (évidemment classés à l’Unesco aujourd’hui).
Au niveau bouffe, on s’est fait des très très bons restaurants qui servaient de la cuisine fusion. Notamment la Okumura tout près de l’hôtel et que nous avons découvert vraiment par hasard. Il n’est pas dans les guides, il n’y a pas de nom sur la porte ni de menu à l’extérieur !! On a poussé la porte au hasard et on a été tellement emballé, que malgré le prix (à partir de 10 000Y le soir et 5000Y le midi), nous y sommes retournés 2 fois. Mais ces restaurants étaient souvent des restos proposant de la cuisine « fusion » (un mix d’influences japonaises et occidentales), à la différence des ryokan. C’est un de mes coups de gueule du séjour : les ryokan (hébergement traditionnel). Non seulement le futon est pas ce qu’il y a de plus confortable pour dormir (sans parler des oreillers remplis de petites boules dures…) mais c’est excessivement cher pour le prix et la nourriture comprise dans le prix (diner et petit dej) est vraiment en deçà des attentes. Donc je déconseille d’aller dans des ryokan ! Je suis peut être mal tombé à chaque fois mais les 4 visités ont été décevants. Pour synthétiser la nourriture servie, je dirais « gluante ». 60% des plats sont en effet à base d’éléments non déterminés mais gluants. Rien à voir avec le bon vieux Tokyorama ou Kyotorama de la rue Monsieur le prince à Paris servant ses traditionnels yakitoris, sushis et sashimis. Donc pourquoi pas 1 ryokan dans un séjour pour découvrir mais il faut pas payer plus de 200 € la nuit (ils ont aussi la fâcheuse habitude de facturer la chambre en fonction du nombre de convives…).
Pour revenir à Kyoto, autre élément perturbant, c’est l’omniprésence de collégiens PARTOUT ! Le guide Michelin indiquait que le point négatif de Kyoto était ses collégiens… au début j’y croyais pas en trouvant ça bizarre mais maintenant je comprends. Je pense que dans l’emploi du temps des jeunes Kyotoïtes, il doit y avoir 8 heures hebdomadaires de visites de temples parce qu’il y en avait vraiment partout ! un peu dérangeant à l’heure d’apprécier la quiétude d’un temple ou d’un jardin zen… Dans les photos, j’ai essayé de vous montrer ce qu’il y a à voir. Le jardin zen que j’ai mis est la « perfection » du jardin. Des gravillons et 15 pierres plus grandes. Assez déconcertant pour nous, qui sommes habitués dans nos jardins à avoir de la végétation et de la vie.
Autre grand moment de ce passage à Kyoto est ma nouvelle idée fixe ! J’ai croisé dans la ville, plusieurs personnes (jardiniers et tireurs de carrioles à touristes notamment), portant des chaussures assez design (semelle caoutchouc, gros orteil séparé des autres orteils et matière coton pour la chaussure montante). Je me suis donc renseigné pour savoir ce que c’était. Il s’agit de Jikatabi et ce sont, parait-il des chaussures de potiers…. ET ben, malgré tous les modèles vus en ville sur des quidams, il est quasiment impossible d’en acheter en ville ! Tout le monde connait mais personne ne sait où ça s’achète. Moi, evidemment, j’ai fat une fixette et j’ai passé mon temps à demander aux gens où acheter des jikatabi. Après 2 jours de tentatives infructueuses et quasiment au stade du renoncement, j’ai demandé à un chauffeur de taxi qui m’a emmené dans une boutique de bricolage en banlieue de Kyoto et LA, j’ai trouvé mon bonheur !!! Je ne sais pas si je les mettrai souvent ces groles (j’ai acheté 2 paires dont des Jikatabi « air »), mais j’aime bien leur look !
Bon pour les quelques courageux qui lisent tout le mail, je vais vous libérer maintenant car ça doit bien prendre 10 minutes à tout lire et dans une journée de boulot, ça fait !
Merci pour votre visite !
Biz
Lolo-san
je veux voir les chaussures!!
RépondreSupprimerBravo, c'est presque aussi ignoble que des crocs !
RépondreSupprimerIsse Shiedsu
Tu les as pas pris en photo tes chaussures castorama snif!
RépondreSupprimerSalut m'sieur,
RépondreSupprimertu me reconnais?
j'aime bcp ta 1ère photo - on va bientôt se croire dans 'In the mood for love'.
J'ai l'impression que vous vous éclatez bien avec ta petite femme. J'espère que tu mettras tes nouvelles chaussures de bricoleur japonais à ton retour!
J'ai vu Karsten et Florence (je crois qu'elle s'appelle Florence, je ne savais pas qu'ils étaient ensemble) et on a eu une pensée pour toi.
J'ai pris un nouveau poste récemment donc j'ai été par monts et par vaux (ou par veaux, mais là c'est bizarre parce qu'on n'était pas à la campagne) mais je continue à suivre l'aventure.
On voit bien que tu es accompagné parce que même les récits de taille moyenne te paraissent longs...t'inquiètes, tu peux en rajouter du texte, ça gâche rien.
Bon je vais regarder dans ton excel de financier où tu vas après le japon.
A plouch,
Mark