Vang Vieng, Mecque des routards au Laos

Alors si je reprends la dernière fois, j’en étais au hammam aux herbes et massages ? J’ai quand même une vie assez dure en ce moment j’avoue. Et ben c’était pas mal ! Je précise que les herbes n’avaient rien d’illicites. Ca avait vaguement une odeur de thym. La recette est secrète donc je ne saurais pas ce qu’il y avait dedans ni les propriétés du mélange ! Si ça se trouve c’était des restes de bouffe du resto d’à côté. EN tout cas, il faut le vouloir le hammam parce que c’est quand même à 4 km du centre de Vientiane et pas de bol, j’ai pris le tuk tuk le plus lent de la ville. Le « Sébastien Bourdais » du coin quoi (dédicace Mark)! Ensuite, arrivé sur place il ne faut pas s’attendre à un truc classe comme on avait pu avoir les massages au Wat Pho à Bangkok. Là, le hammam, il est sur une maison en pilotis en bois. Ca donne du charme mais le premier abord est pas très engageant…


Bref, c’était quand même sympa mais blindé de français (touristes et expats). Le massage était pas mal mais sans plus. Et puis mon dos n’a pas trop adoré la session de craquage de dos de la fin. Il insistait pour que ça craque mais je ne suis pas une cracotte (et crac) donc ça marchait pas… Capice ? Je ne suis pas une cracotte !

Le reste de la journée a été consacrée à la visite du temple le plus saint de Vientiane. Bon, ça reste un temple, et, (le mec blasé), j’en ai vu des biens plus beaux. Et puis, comme dirait l’autre, ça vaut pas la chapelle sixtine. Y’avait le Patuxai aussi (arc de triomphe local en béton).

Lendemain, départ pour Vang Vieng avec le bus du matin. Plus de clim dans le bus donc on a senti passer les 38° pendant les 4 heures de trajet. Quelques beaux paysages mais rien d’hallucinant. L’arrivée sur Vang Vieng est néanmoins très jolie. La ville marque le début d’une zone avec des formations karstiques assez imposantes. C’est un peu une baie d’Halong mais dans les terres… Et avec moins d’îles… Et des îles plus hautes… Bref, rien à voir en fait ! Cette ville est LE spot des jeunes cool touristes au Laos. Un peu la même population qu’à Ko Phi Phi pour ceux qui ont suivi. Pas une personne de plus de 30 ans… à part moi (BAM le coup de vieux !). C’est une ville où « on peut faire de la bonne merde » (rrhhhoooooooo qu’il est vulgaire !) quand on est plusieurs. Là, en étant seul, c’est sûr que j’ai moins envie de faire la fête. *

La ville concentre toutes les infrastructures d’accueil mais les activités se font essentiellement en dehors : escalade, vélo (pour ceux qui ont vu Pékin express au Laos, à un moment ils font du vélo, et ben c’était là !), kayak et surtout le « tubing ». En gros, descendre le fleuve sur une grande chambre à air. Pour le parcours classique, c’est 3 heures en saison sèche (1 heure en saison humide). Et du coup, tout le monde s’achète le t-shirt « tubing à Vang Vieng ». Y’a toutes les couleurs de la terre mais toujours le même dessin. Vu qu’il me fallait encore un marcel, j’ai craqué aujourd’hui (2$). Comme ça pour la suite de mon périple en zones chaudes (y’en a plus bcp malheureusement), je pourrais jouer au baroudeur. « Ouais j’ai « fait » Vang Vieng ouaiiiis »…

Première fin d’après midi consacrée à une petite ballade en ville pour s’imprégner un peu de l’atmosphère. Pour cela, j’avais loué une moto et ça c’est cool. Evidemment, pas de casque (non, Maman, pas besoin de commentaire…) et c’est assez agréable de faire du 160 sur l’asphalte avec le vent dans les cheveux, à la James Dean dans la fureur de vivre. Bon, à 50 ça marche aussi ! Un concept de bar assez amusant à Vang Vieng (au moins 5 ou 6 bars) consiste à organiser les tables dans le même sens et en format banquet, et à projeter des séries télé (Friends essentiellement). Assez marrant de voir tous les gens affalés dans le même sens en train de siroter une BeerLao et mater friends. Chose que j’ai faite évidemment. Puis retour dans ma chambre, qui constitue le record du moins cher depuis le début du périple, à 3$ la nuit (un peu + de 2 €). A ce prix là, les murs sont en bois de cagette, y’a pas de draps, ni de savon, ni d’eau chaude, et encore moins la clim. Amusant !

Lundi, grosse journée easy rider pour parcourir la boucle dite « de Pékin express – la course du dragon ». Elle permet de s’enfoncer au milieu des formations karstiques (des montagnes quoi) et passe à proximité de caves et autres curiosités. C’était pas mal que ça soit la saison sèche parce que la route doit être bien pourrie pendant la saison des pluies. Une des attractions était un lagon bleu associé à une cave. Je paie l’entrée (1$), passe un ruisseau et me gare sur le parking. J’avais pris ma lampe de poche et mon maillal (un maillal, des maillots) de bain et je pars explorer la grotte. Au début de la grotte petit Bouddha allongé. Puis, le noir me gagne. Je fais le malin en refusant l’aide de 2 gamins qui me proposaient de me guider et je m’enfonce, avec mes espadrilles sur le sol glissant de la grotte. J’étais littéralement seul et impossible de trouver ce p… de lagon ! Pas un bruit (à part une goutte d’eau qui tombe de temps en temps) et pour seule lumière ma lampe frontale. Claustrophobes s’abstenir ! J’arrive au bout du bout de la cave après ½ heure. Rien. Je rebrousse chemin en regrettant de ne pas avoir pris les guides. Et là en redescendant (l’entrée de la grotte est à 200 mètres de haut), je croise un groupe de thaïlandais. Je demande au guide où est le p… de blue lagoon (tout ça en thaï of course), et il me dit que c’était le ruisseau traversé 1 heure auparavant… J’en ai fait dans ma vie des Lagons, mais alors des comme ça… J’exagère, l’eau est effectivement assez bleue mais pas hyper transparente et l’endroit est assez sympa. Un arbre surplombe l’étendue d’eau et ça forme des plongeoirs naturels. Un plongeoir 3 mètres et un 5 mètres. Tous les Lao (dont des gamins de 7 ans peut-être) se jetaient en allumette du 5 mètres en récoltant les hourras de la foule (en fait pas du tout mais ça reste impressionnant). Histoire de calmer tout le monde, j’ai pris mon courage (et surtout mon talent) à 2 mains et suis parti au 5mètres. Départ à l’envers, saut tendu, double vrille inversée croisée, saut-périlleux triple lutz, vrille double ricard et arrivée nickel en plongeon. Pas une éclaboussure. Je regrette vraiment que personne n’ait pu enregistrer ce moment…

Messieurs, ça c'est cadeau:

Je suis resté 3-4 bonnes heures au lagon au final (ça me saoulait d’aller faire le tubing donc j’ai profité de l’endroit). En plus, y’avait des israéliens avec une guitare donc je n’ai pas pu résister et je me suis tapé l’incruste. Je regrette juste de ne pas leur avoir chanté « hévénu shalom alérhem » (désolé pour l’orthographe, c’est de la phonétique).

En tout cas, le bout de la boucle (le point le plus loin de VV) est hyper sympa. J’au retrouvé sur cette route l’ambiance birmane. Les gens te sourient, te saluent quand tu passes. Et ça fait du bien parce que pour le moment, je les trouvais pas hyper souriants les Lao. Ca les fait marrer de voir un étranger galérer en moto à moitié paumé dans la poussière. Je ne vais pas vous détailler tous les échanges mais c’est vraiment ces échanges là qui font la beauté du voyage. Ce qui me fait penser à « Into the Wild » que j’ai vu dans une de mes soirées en tête à tête avec mon HP. Et ben il m’a mis une grosse claque ce film. Superbe et je retrouve une part de moi dans ce Christopher Supertramp, en moins baroudeur.

 
Bisous à tous!!