Deuxième jour du festival du désert aujourd’hui à Jaisalmer et on a remplacé les moustaches et costumes traditionnels par des bon vieux chameaux (je sais une bosse c’est dromadaire, mais chameau ça sonne mieux). Au programme : Camel Polo, Course de chameau, concours de parure de chameau, mais aussi tirage de corde, parachutistes de l’armée indienne (du fait de la proximité de la frontière pakistanaise, l’armée est extrêmement présente à Jaisalmer) et course avec une jarre d’eau sur les cheveux…
Certaines épreuves étaient mixtes (indiens / étrangers) ou plutôt Inde contre le Reste du monde. Leur fierté nationale en a pris un coup puisque c’est le reste du monde qui a gagné le tir à la corde. J’avais déjà vu le patriotisme indien à la frontière indo-pakistanaise près d’Amritsar (
http://www.letourdelaurent.com/2010/01/les-voyages-en-train-et-lincroyable.html) et ça s’est ici confirmé avec les « para » indiens. A chaque fois qu’un para atterrissait il était acclamé ! Pourtant, on ne peut pas dire qu’ils étaient hyper précis. Il y avait une cible qu’ils étaient censé toucher en se posant et le plus proche a du tomber à 4 mètres…


J’ai retrouvé pour l’occasion mes collègues de voyage d’avant-hier pour passer la matinée au festival puis pour aller déjeuner tardivement. On a pris un Talhi (orthographe surement défaillante) qui consiste en un plat compartimenté (comme à l’armée ou à l’école) présentant plusieurs types de curry, à manger avec des chapati (ou des nans) et du riz. Je pense que c’est le resto le plus indien fait jusqu’à maintenant. A titre d’indication, il y avait très peu de touristes dans le resto, pas de couvert (tout à la main), pas de serviette pour essuyer ses mains (un lavabo se trouvait à l’extérieur du restaurant) et le tarif pour 1 tali et 1 coca light s’élevait à 90Rs (1,3€). On y a croisé des français ce qui m’a permis de parler pour la première fois français avec des touristes. Ca fait du bien ! C’était des français de Grenoble en break mais bien roots. Ils n’avaient pas de timing ni d’itinéraire défini mais avaient juste un budget. Une fois le budget épuisé, retour à la maison. CA faisait déjà plus de 6 mois qu’ils voyageaient (dont 4 mois en Inde). Respect ! A propos de roots, Jaisalmer se caractérise aussi par une concentration importante de Punks à Chien (qu’on surnommera PAC)! Pour ceux qui ne connaissent pas les PAC, c’est des jeunes, un peu désoeuvrés, gentimlent bohème, avec souvent des dread locks et donc des chiens. On en trouve de très beaux spécimens à Rennes, Montpellier ou encore à Barcelone. Ils se retrouvent du coup ici sans chien mais arborent fièrement dread-locks, piercing et tatouages, le tout dans un look cracra-bobo (c’est ici du PAC fortuné). Ca me fait bien rire. En général, le PAC aime bien dire qu’il recherche du mystique et là on les retrouve dans l’endroit le plus touristique que j’ai visité jusqu’à présent. On verra à Varanasi, haut lieu saint ce que ça donnera.

Il y avait encore un monde fou au festival et toujours un « parc à toubabs » où les touristes étaient gentiment parqués. Par chance c’était à l’ombre parce que ça tape vraiment fort. Heureusement que mes cheveux sont de retour. Cela dit pour être proche de l’action il fallait sortir du parc et s’avancer au soleil. C’est ce que j’ai donc fait. Je m’assoie au hasard, prêt à prendre mes photos quand la dame de devant (environ 20cm de distance) tourne la tête pour parler à son guide… Mesdames et Messieurs, vous ne devinerez jamais qui c’était ???! En même temps, vu que la photo est juste en dessous, je pense que le suspense a dû tenir jusqu’à la 2ème ligne du post environ... Charlotte Rampling… Quelle classe !! En revanche, elle est pénible! J'étais tranquille en train de regarder le match, qu'elle se retourne et me dit "Mais vous êtes Laurent, celui qui fait le tour du monde? Je suis une grande fan de votre blog. Je ne râte pas un épisode! Je peux prendre une photo avec vous?". C'est dingue, je peux pas être tranquille 2 secondes!!! Bon, OK, je n’ai pas osé demander une photo avec elle mais du coup, je n’ai eu de cesse d’essayer de prendre une photo correcte (pas gagné au final). Au contraire des Ghats d’Haridwar où je prétextais un premier plan pour prendre le second, je faisais ici l’inverse, en prétextant la partie de polo pour la prendre en photo…


Après tout ça, retour en ville, le tali et balade en ville avec comme d’habitude la vie quotidienne indienne : les rickshaw fous, les étals de fruits et légumes, les chiens éclopés, les vaches impassibles en plein milieu de la circulation, des ascoolpens, et des gens qui dorment.
Avec tout ce soleil, je suis claqué ce soir donc je pense me faire une soirée DVD, en m’occupant de réserver mon bus de retour après-demain.
Bonne journée (c’est un post avancé aujourd’hui, j’updaterai peut-être s’il se passe des choses dingues ce soir mais vu le programme, peu de chances…)
Bisous !